Souligner les mots
Cette semaine j’ai eu un instant la sensation agréable d’être retombé en enfance. J’ai appris un mot. Un mot français, et même bon français, parce qu’il vient d’entrer dans le Larousse et Le Robert. C‘est « infonuagique ». Ça n’est pas une maladie honteuse, ça veut dire « cloud », au cas où vous n’auriez pas deviné. Mais si ça se trouve, vous le connaissiez déjà comme mon Word qui ne l’a même pas souligné en rouge quand je l’ai écrit. Il faut dire que Word, il s’y connaît en mots. D’ailleurs, il connaît aussi « métavers » qui vient également de faire son entrée dans nos dictionnaires. Et je profite de l’occasion qui m’est donnée pour souligner – en bleu, parce que je suis gentil — que dans cette orthographe officielle, il y a bien un accent sur le « e » et pas de « e » à la fin du mot, comme dans « univers ». Est-ce bien clair ? En tout cas un peu plus, je l’espère que le curieux mail que j’ai reçu il y a quelques jours m’informant, je cite, de la présence de mes données dans le traitement de communication institutionnelle et thématique, reposant sur la mission d’intérêt public de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Pourquoi cette région ? Impossible à savoir. S’ensuit un charabia juridico-informatique totalement incompréhensible pour qui n’a pas appris le RGPD à la maternelle. Et malheureusement, j’ai terminé mes lamentables études bien avant l’irruption des fureteurs, mineurs et autres chaînes de bloc (vous n’avez qu’à vous payer un Larousse 2023 si vous ne comprenez rien, pub absolument gratuite). L’essentiel en la matière est de ne pas être une « disquette », autrement dit le comble de la ringardise. Qui a dit que c’est trop tard ?