Lettre de château
Cher Vladimir Vladimirovitch, tu me pardonneras j’espère de t’écrire avec un an de retard, jour pour jour, pour te faire part de ma réaction face à ton cadeau. En ce jour où tous mes amis, y compris ceux que je ne connais pas, me souhaitent un bon anniversaire grâce aux réseaux sociaux, je ne peux m’empêcher de t’adresser ces mots par le truchement de cet édito. Ma première remarque est que je ne t’avais rien demandé. Ma deuxième est que, comme d’habitude tu en fais trop et que, comme toujours dans ce cas, c’est mal fait. Il est possible que cette réaction à ce qui te semblait sur le coup généreux de ta part, puisse te décevoir, mais il est peut-être temps, un an plus tard de reconsidérer tes décisions. Outre le fait que mon anniversaire sera désormais lié à cette initiative malheureuse que tu as prise le 24 février – date qui jusque-là, résonnait joyeusement dans mon esprit - tu devrais envisager la situation de manière beaucoup plus globale et reconnaître qu’au-delà d’un cadeau raté, tu as provoqué une catastrophe mondiale hors de proportion avec le but recherché. Un an est passé et bien que les dégâts que tu as causés soient considérables, que dis-je irréparables, il est encore temps de changer d’avis et de cesser cet enfantillage sanglant. Il n'est jamais trop tard pour arrêter de se tromper. Car tu l’avoueras un jour devant ta propre glace, toutes les raisons avancées pour te lancer dans cette aventure sans issue sont ineptes dans le meilleur des cas. Et cette histoire d’anniversaire n’est qu’un prétexte, pour moi, pour te le rappeler. Oh, je ne me fais aucune illusion, ces mots ne t’atteindront jamais car tu es enfermé dans ta logique aussi infernale que destructrice. Et en plus, CB News n’est pas distribué en Russie.