Rien comme prévu
Vous le savez probablement, j’ai une affection particulière pour Mark Z. Va savoir pourquoi ? Ce garçon pourtant peu expressif, me touche. Peut-être parce que, tout maître du monde (au moins digital) qu’il est, il n’en reste pas moins humain. Cette semaine, il a dû virer 11 000 personnes et il s’est excusé. Ne voyez aucune ironie dans ce constat, on en connaît d’autres moins élégants. Mark, lui est comme un gamin pris en faute, un môme qui s’aperçoit qu’il a fait une erreur catastrophique. Car au fond, comme le dit un analyste financier cité dans une dépêche AFP, après la pandémie, Meta « pensait que la croissance du commerce en ligne continuerait dans la durée et s’est lancée dans de nouveaux projets en croyant que les recettes publicitaires resteraient élevées ». Et puis non. Rien ne s’est passé comme prévu. Et c’est très typique de notre époque où l’on trouve toujours des esprits très brillants qui vous expliquent que le monde a changé et que ce qui était vrai hier ne le sera absolument plus demain. Je n’aurai pas la cruauté de ressortir les affirmations péremptoires sur l’avenir des crypto monnaies il y a encore quelques semaines. Ni les certitudes prédictives émises par moult spécialistes reconnus au premier trimestre 2020… Prévisions qui se sont révélées fausses pour la plupart. Parce qu’il est plus facile de trouver un vaccin contre un virus, aussi vicieux soit-il, que contre la folie humaine qui peut déclencher une guerre. Parce que nous sommes – heureusement — des êtres imprévisibles, certains l’étant plus que d’autres. Ce qui rend très compliqué le travail des gens très sérieux chargés de diriger et de prévoir. Heureusement je ne le suis pas. Sérieux