Stress express
Ce matin, pas plus tard qu’il y a quelques minutes, j’ai failli aller me recoucher (non, cela ne m’arrive pas tous les jours, laissez-moi finir cette phrase) après avoir ouvert ma boîte mail. Il y avait des bonnes nouvelles et je me suis dit que c’était suspect et que je m’étais peut-être réveillé dans un monde parallèle. Songez-y, enfin si on peut dire : d’une part j’apprenais que le marché publicitaire s’était mieux tenu que prévu au premier semestre 2022 et d’autre part que les ventes d’automobiles s’étaient légèrement redressées en Europe au mois d’août. Et pour aggraver la situation, une dépêche AFP faisait état d’un « rebond surprise des ventes de détail et de la production industrielle ». Pour ce qui est du mariage raté entre TF1 et M6, je ne me prononcerai pas parce que je ne sais pas si c’est une bonne ou une mauvaise nouvelle, ça dépend de quel côté vous êtes. Mais avouez tout de même que cette avalanche d'infos positives est très inquiétante, non ? Normalement, la fin du monde est certaine, notre planète crame et craque de tous les côtés, la guerre menace, les coupures sont programmées, la crise est à nos portes avec une inflation deux chiffres et voilà que certains instituts de sondages et autre société d’études n’hésitent pas à aller à contre-courant, certes de manière modeste, mais quand même très affirmative. D’aucuns tenteront de tempérer cet optimisme déplacé en expliquant que ces « bonnes nouvelles » sont en fait mauvaises puisqu’elles indiquent une aggravation des comportements qui nous mènent à la catastrophe. Il n’y aurait donc pas lieu de s’inquiéter. Ou plutôt de se rassurer. Enfin vous voyez, quoi. Une autre récente enquête indiquait que les journalistes français étaient de plus en plus stressés en ouvrant leur boîte mail. J’en suis la preuve vivante.