Démocratie et guerre des mots
En temps de paix, gérer un réseau social n’est pas une sinécure. J’ai déjà dit ici à quel point je n’enviais pas du tout Mark Zuckerberg ou Sheryl Sandberg malgré les fortunes que leur métier leur permet d’accumuler. Alors imaginez ce que c’est en temps de guerre. Les puissantes têtes pensantes pensaient pouvoir souffler un peu après les années Trump pour se consacrer tranquillement à la création de mondes parallèles peuplés d’avatars flottants. Eh bien non, il a fallu que Poutine, qui s’ennuyait peut-être sans son camarade de jeu qu’il avait pourtant essayé de maintenir en place, trouve une autre façon de passer son agressivité en bombardant sans relâche son plus proche voisin. Et bien entendu, comme tout sur notre planète du XXIe siècle, la guerre déborde sur les réseaux sociaux. La propagande de l’un est contrée par l’indignation du reste du monde. Ce que la censure veut cacher finit par se voir dans les posts… ce qui renforce encore plus la censure. Là où ça se complique, c’est quand Meta, la maison mère du plus grand réseau du monde, autorise les messages de haines et les appels à la violence visant l’armée et les responsables russes. Quoique l’on pense des agissements criminels de ces gens, il n’est peut-être pas nécessaire de remettre de l’huile sur le feu. Les trolls et autres haters de tous bords n’attendent que ces failles pour instiller leur poison. Pas sûr que ça aide la démocratie. Et ce n’est certainement pas en appelant à la haine que l’on fera progresser la paix.
PS : Histoire de prendre un peu de recul, je serai en légers congés la semaine prochaine. Par conséquent, vous n’aurez de ma part, ni bonne ni mauvaise nouvelle de ma part dimanche prochain.