Futur imparfait
Certains d’entre vous ont peut-être pu déceler chez moi quelques réticences face à l’engouement pour le metavers. Et je dois reconnaître qu’en effet j’ai eu quelques doutes sur la réalité de ces univers virtuels qu’on nous décrit comme en expansion permanente. Un vieux fond de scepticisme à la française me laissait penser qu’en annonçant qu’il était prêt à investir des milliards dans cette nouvelle frontière numérique, Mark Zuckerberg faisait peut-être une habile diversion face aux multiples attaques dont son groupe est l’objet. Eh bien je reconnais aujourd’hui que j’ai eu tort de douter en apprenant que Meta, son groupe si opportunément renommé, allait instaurer une distance minimum entre les avatars dans Horizon, son réseau social en réalité virtuelle. C'est donc un vrai monde avec des vraies règles. Dorénavant, il y aura donc une distance minimum de quatre pieds, soit environ un mètre imaginaire, entre les personnages représentant les utilisateurs pour éviter que se reproduisent des incidents embarrassants. Une utilisatrice s’est en effet plainte d’attouchements via son double numérique. Il faut comprendre qu’on se balade dans ce monde avec des lunettes de réalité virtuelle qui donnent l’impression d’être physiquement parmi ces pixels. Enfin seulement à moitié puisque ces bizarres avatars ne sont en fait que des bustes. On se demandait pourquoi Horizon s’arrêtait au-dessus de la ceinture, mais voilà l’explication. Cela permet d’éviter un certain nombre de gestes et/ou de regards déplacés. Mais pas d’être lourdingue apparemment.