L'administration Biden veut suspendre l'interdiction de WeChat

WeChat

L'administration de Joe Biden a demandé jeudi à un juge de suspendre l'examen d'une procédure engagée par son prédécesseur pour faire interdire la plateforme chinoise WeChat, après avoir fait de même la veille dans un dossier concernant l'application TikTok. Le ministère du Commerce, qui s'occupe de ces affaires, dit avoir besoin de temps supplémentaire pour étudier certaines décisions prises sous la houlette de Donald Trump. Dans le cas de WeChat, « le ministère prévoit d'engager une évaluation des raisons ayant justifié » l'interdiction de cette plateforme appartenant à Tencent, est-il expliqué dans un document versé au dossier géré par un tribunal d'appel californien.

« Le gouvernement sera alors mieux positionné pour déterminer si les menaces pour la sécurité nationale invoquées dans un décret présidentiel du 6 août, et l'objectif réglementaire de protéger la sécurité des Américains et leurs données, continuent de justifier » les restrictions demandées par Donald Trump, est-il ajouté. L'ex-locataire de la Maison Blanche accusait en effet WeChat, une plateforme omniprésente dans la vie des Chinois via ses services de messagerie, de paiements à distance ou de réservations, et TikTok, une application de courtes vidéos particulièrement populaire chez les jeunes, de récolter des données confidentielles, avant de les partager avec Pékin. Les deux entreprises rejettent ces accusations d’espionnage.

Des recours en justice ont empêché l'entrée en vigueur des interdictions prévues par les décrets et les procédures d'appel du gouvernement n'ont pas abouti à ce stade. Dans sa demande déposée jeudi, le ministère du Commerce souligne qu’après son examen du dossier, il pourrait demander à restreindre l'action judiciaire ou retirer complètement l'appel contre la décision prise par un juge en première instance de suspendre l'interdiction demandée par l’administration Trump. Cette dernière avait aussi exigé que le groupe chinois ByteDance vende les opérations américaines de TikTok aux groupes Oracle et Walmart. Selon le Wall Street Journal, Washington a décidé a priori de ne pas forcer cette transaction, même si des discussions sont encore en cours.

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