L’enseignement du journalisme au niveau mondial discuté à l’IPJ Dauphine
Comment peut-on mieux enseigner le journalisme, une profession en pleine « disruption » ? La question est au cœur du 5e congrès mondial des écoles de journalisme qui s'est ouvert mardi à l'université Paris-Dauphine. Pour la directrice générale de l'Unesco Audrey Azoulay, « il est essentiel que la formation des journalistes évolue face aux défis de demain », comme elle l'a souhaité lors de son discours d'ouverture. Ce 5e congrès mondial, organisé pour la première fois en France, réunit jusqu'à jeudi 500 enseignants et chercheurs de 70 nationalités, qui discuteront des défis « inédits » qu'affronte le journalisme, comme l'a souligné Pascal Guénée, directeur de l'Institut pratique de journalisme, qui coordonne le congrès.
Les futurs journalistes et leurs professeurs affrontent de nouveaux défis technologiques comme par exemple la diffusion massive d'infox ou les « deep fakes », ces vidéos manipulées qui permettent de faire dire ce que l'on veut à une personnalité, mais aussi des questions éthiques comme la diversité. Les participants vont signer mercredi à la mairie de Paris une mise à jour de la Déclaration universelle des principes du journalisme, présentée à Singapour en 2009. Elle insistera sur la nécessité d'une « liberté absolue de l'enseignement du journalisme » à travers le monde, a souligné Pascal Guénée.