Les Échos : 110 ans et des projets

Pour ses 110 ans, Les Echos met les petits plats dans les grands avec un numéro collector et l’ouverture de ses portes au grand public à l’occasion de « Journées Particulières ». Organisées par sa maison-mère LVMH, celles-ci permettent de faire connaitre toutes les sociétés du groupe, côté coulisses. Les lecteurs du quotidien économique pourront ainsi découvrir un journal de 56 pages (contre 36 à 40 habituellement) qui, à l’instar son opération annuelle « La Relève », a convié plus d’une vingtaine de personnalités* à proposer des articles et autres tribunes prospectifs pour « penser ce que sera demain », nous a indiqué Bérénice Lajouanie, la nouvelle directrice générale du pôle Les Échos (Les Échos, Les Échos Start, Investir, Capital Finance, Radio Classique, Connaissance des Arts, The Innovator) au sein du groupe Les Échos-Le Parisien, suite au départ l’été dernier de Christophe Victor. En kiosques, ce vendredi et samedi, cette édition collector réalisée sous la houlette de Dominique Seux, Daniel Fortin et du directeur de création des Échos Fabien Laborde, comprendra 6 pages de pub, mais surtout laissera toute sa place à ses invités de marque. Si les deux cahiers quotidiens du journal sont conservés, place également à l’histoire du titre avec des infographies, des graphiques (dates clés, évolution des logos, affiches publicitaires, Unes de suppléments, profession de foi du n°1 des Échos, dessins de presse, n° internationaux, 15 Unes historiques, plans des locaux des différentes adresses du titre…) et des rétrospectives éditoriales. « L’idée est que dans chaque partie du journal, il y ait à la fois notre histoire, la prospective de nos invités et l’info économique du jour », souligne Mme Lajouanie. Au final, surprise, si les 4 doubles pages du journal sont réunies, un poster se constitue mettant en scène façon 2018 Mercure, le Dieu du commerce, côté pile, et Mercure façon 1920, côté face. Sur le web, ce numéro spécial sera également présent avec un logo spécifique sur le site ainsi événementialisé, tandis que sa homepage se transformera. Les internautes y retrouveront des infographies animées, des vidéos coulisses des invités du journal…

Tous les sens en éveil…

Pour les « Journées Particulières », les visiteurs (200 personnes environ, vendredi et samedi) qui se rendront au siège du groupe dans le 15ème arrondissement se verront proposer un véritable parcours d’une heure. Là, par groupe de 50, ils pourront visiter (un peu) les locaux, participer à des séances de questions/réponses avec les directions de pôles et les rédactions, assister à la projection d’un film sur l’histoire des Échos et accéder à des espaces où des animations seront mises à leur disposition : pour faire leur propre Une, consulter des infographies, des vidéos, des podcasts, des jeux, des quizz… Mais également visiter les studios TV du quotidien économique ou encore le mini-studio proposé par Radio Classique pour faire sa propre matinale si le cœur leur en dit… « Avec cet événement, tous les sens sont mis en éveil », explique Bérénice Lajouanie. « C’est une façon de réaffirmer la croyance en notre média, sa capacité à informer, à décrypter et à apporter de la valeur ajoutée. La volonté, aussi, d’ouvrir nos portes dans un moment un peu compliqué pour la presse », plaide-t-elle. Une ouverture qui a même vocation à devenir pérenne dans les prochains mois via des rendez-vous, des débats et des rencontres…

Un nouveau site au 1er semestre 2019

Officiellement en poste depuis peu avec une feuille de route claire que lui a confié le président du groupe Les Echos-Le Parisien Pierre Louette, Bérénice Lajouanie entend s’inscrire dans « la poursuite de ce que nous savons faire, en consolidant nos marques médias, capitaliser sur nos forces éditoriales avec la conviction que c’est la qualité éditoriale qui paie », nous a-t-elle indiqué en marge de la présentation du numéro collector et des « Journées Particulières ». « Il nous faut également coller à l’évolution des usages de nos lecteurs et poursuivre les innovations produits », à l’heure où « plus de la moitié de nos abonnements sont purement numériques, soit 45 000 environ, et que notre taux de réabonnement dépasse les 80% », insiste-t-elle. « Notre priorité est l’abonné numérique », assène-t-elle.  Et dans ce cadre, Les Echos travaille à la refonte de son site internet. « Nous voulons mieux différencier notre offre éditoriale entre abonné et non-abonné », explique Mme Lajouanie. Avec pour objectif de le mettre en ligne pour le 1er semestre 2019, le futur nouvel espace restera sur le modèle du paywall, « mais une fois que l’internaute est abonné il aura accès à une homepage spécifique, et pas seulement des contenus spécifiques ». Selon elle, il s’agit d’y « offrir ce que le print fait très bien : un parti-pris fort, une vision éditoriale synthétique, hiérarchisée… ». La dirigeante nous a également annoncé que ses équipes œuvraient à la création d’un « paywall personnalisé ». « Actuellement, c’est le même pour tout le monde. Notre idée est de l’adapter aux lecteurs et à leurs parcours sur le Net, via l’intelligence artificielle et nos datas ». Là aussi, un projet qui devrait voir le jour dans le courant du 1er semestre 2019.

* : Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale ; Isabelle Kocher, directeur général Engie, Mattéo Renzi, ancien ministre italien, Patrick Caine, PDG du groupe Thales, Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, Anne Hidalgo, maire de Paris ou encore Alain Juppé, maire de Bordeaux et Alexandre Bompard, PDG du Groupe Carrefour…



À lire aussi

Filtrer par