Le Printemps devrait fermer sept magasins
450 emplois sont menacés au sein du groupe Printemps, qui envisage de fermer sept magasins afin pour "assurer la pérennité de ses activités". Ainsi quatre magasins Printemps, situés à Paris (Place d'Italie), Le Havre, Strasbourg et Metz, et de trois magasins Citadium, deux à Paris (Champs-Elysées et Nation) et un à Toulon sont menacés. Pour les salariés, "le choc est terrible". "On a eu un CSE ce matin, 450 emplois sont concernés par un Plan de sauvetage de l'emploi, dont 330 dans les magasins Printemps et 120 chez Citadium", a indiqué à l'AFP Jean-Jacques Liebert, délégué syndical central CGT, un chiffre confirmé par la CFDT. "Les fermetures de magasins pourraient s'étaler jusqu'en janvier 2022", et "428 postes pourraient être concernés" sur un total de 3 000. Le groupe Printemps, fondé en 1865 et qui détient 19 grands magasins en France à son nom, ainsi que huit Citadium, spécialisés dans le sport, a expliqué évoluer "sur un marché structurellement difficile depuis plusieurs années". Le marché de la mode "a perdu 17% de sa valeur sur les dix dernières années", expliquait fin octobre Yohann Petiot, directeur général de l'Alliance du commerce, qui rassemble l'Union du grand commerce de centre-ville, la Fédération des enseignes de l'habillement et celle des enseignes de la chaussure. En outre, le groupe a été frappé par "la succession de crises conjoncturelles (attentats, manifestations des gilets jaunes, grèves)", sans même parler de l'épidémie de Covid-19 qui a réduit drastiquement les flux touristiques, ainsi que, en règle générale, la fréquentation en magasins. "Pour arrêter les pertes, s'adapter aux exigences de marché et assurer sa pérennité sur le long terme", le groupe Printemps se dit "dans l'obligation de transformer son modèle", et prévoit d'investir 40 millions d'euros par an "sur les deux à trois prochaines années" pour notamment "renforcer la différenciation de son offre, "redévelopper son socle de clientèle" et accélérer sur la vente en ligne. Martine Ebersold, déléguée CGT au magasin de Strasbourg explique "ne pas comprendre les choix qui ont été faits, la stratégie, c'était de mauvais choix, par exemple à Strasbourg d'avoir laissé partir la clientèle locale et d'avoir misé sur le luxe", accuse-t-elle encore, "ça fait sept ans qu'on alerte, mais on n'a pas été écouté et aujourd'hui on paye les pots cassés". Ces fermetures s'ajoutent la liste déjà longue de celles de Celio, La Halle, André, Naf Naf, Camaïeu, Alinéa, Top Office, Parashop en France, et Sainsbury's, John Lewis, Marks & Spencer, Debenhams, Boots à l'étranger, entre autres.