Les candidats à la présidentielle en portrait chinois marketing
C’est ce que c’est amusé à faire l’observatoire Landor Families pour chacun des présidentiables. Landor réalise une étude qualitative, avec son observatoire Landor Families, portant sur les portraits chinois marketing des candidats à la présidentielle. Chaque candidat a notamment été évalué sur un certain nombre de qualificatifs qui participent traditionnellement de l’évaluation d’une marque : innovant, responsable ou encore énergique.
Globalement, aucun des candidats n’est considéré comme digne de confiance mais aucun n’est considéré non plus comme trompeur (à l’exception de Marine Le Pen). Aucun non plus n’est considéré comme charmant, ni innovant. François Bayrou jouit d’une image cohérente de proximité : un ancrage dans le terroir, une certaine ruralité (ex. « Petit Casino, une enseigne pas trop grande et de proximité »). Il constitue une marque assez pertinente, et partage les valeurs d’un certain nombre des familles Landor. Jean-Luc Mélanchon bénéficie d’un territoire clair : populaire et accessible en positif et plutôt bas de gamme en négatif. La plupart des marques choisies pour ce candidat sont des marques « entrée de gamme », dénotant un manque de stature : Lidl, Dacia Logan, Kronenbourg, Kiabi, Formule 1. Marine Le Pen est perçue comme une marque en lien avec la tradition, comme en témoigne l’association aux marques Relais & Châteaux ou encore Chanel. Comme en 2007 (Etude Landor / Research International), Nicolas Sarkozy est associé à des marques « leader » et statutaires (« Peugeot 508, une voiture de présidentiable »). En revanche, le choix de ces marques est avant tout justifié par leur caractère haut de gamme, le prix de leurs produits : « Chanel, c’est pour le côté bling bling », « Hilton pour son goût du luxe »… François Hollande est une marque de qualité tout en étant accessible, familiale et/ou opulaire, à l’instar de Pierre & Vacances (« une ambiance familiale et c’est ualitatif »), le C4 Picasso (« une voiture moderne et familiale »), « Martini, c’est un aéritif élégant », « Zara, c’est une marque intermédiaire, sympa mais qui a de la prestance ». Quand à Eva Joly, Les impressions vis-à-vis de la candidate restent au niveau du stéréotype. La plupart des choix de marques sont faits en référence à son parti, pour leur naturalité ou leur dimension écologique.