La consommation des Français en 2022 selon Kantar
Kantar vient de publier son bilan de la consommation en 2022, à l’aune des comportements d’achats des Français par rapport à l’inflation.
Parmi les enseignements, c’est en premier lieu les postes de dépenses jugés non essentiels qui sont les victimes des arbitrages. Ainsi, moins de sorties aux restaurants (une habitude prise pendant les restrictions de la crise sanitaire qu’ils ont gardée en partie malgré les réouvertures), moins d’achats de vêtements et chaussures tandis que sur les marchés alimentaires, les Français gèrent au jour le jour leur budget courses et font des sessions de courses plus nombreuses, avec de plus petits paniers d’achat. Ils sont en outre à la recherche systématique de « petits prix » alors que l’idée d’« acheter moins cher » est le 1er levier activé sur les marchés PGC et produits frais. Dans ce contexte, les habitudes se traduisent par trois grandes tendances de consommation : une préférence pour les marques distributeurs au détriment des marques nationales, une augmentation des achats dans les Enseignes à Dominante Marques Propres (EDMP) et les solderies/déstockeurs ainsi que la chasse aux promotions
Une année 2022 ainsi marquée par des dépenses alimentaires « plus rationnées mais toujours orientées vers un objectif de santé », pointe Kantar. Moins achetés, les produits alimentaires subissent la réduction de la consommation de produits frais traditionnels, l’évolution de la composition des repas vers un plat unique plus riche alors que pointe l’envie de limiter le gaspillage. Une volonté qui reste la première intention des Français pour les mois à venir afin « de ne pas jeter l’argent par les fenêtres ». Toutefois, relève l’étude, les Français ne rognent pas pour autant sur la qualité de leurs assiettes : le critère « Bon pour la santé » est le 2ème critère de choix d’un produit derrière le Prix/promotion. Parallèlement, ils maintiennent leur budget consacré aux offres dites de « transition alimentaire ». Ils plébiscitent donc les offres écologiques, le végétal et le local alors que le bio est en recul. Puis, la fin ou presque du télétravail impacte les comportements d’achats des Français. Les contraintes de temps associées au travail en présentiel s’accompagnent de tendances de consommation comme une progression notable de la livraison à domicile, la préférence pour les hypermarchés et les enseignes de proximité ainsi que la hausse des achats dans les rayons traiteur ou les plats cuisinés frais.