En toutes lettres
Je voudrais insister aujourd’hui sur le poids des mots et, surtout, des lettres. Oui, on peut être sérieux de temps en temps dans cette chronique. En effet, cette semaine j’ai reçu pour la nième fois, une lettre d’un quidam énervé qui s’adressait visiblement à CNews pour se plaindre de l’un des collaborateurs de cette chaîne qui s’est présenté à l’élection présidentielle le mois dernier. Vous voyez de qui je veux parler. Chose rare, la missive m’a été adressée par courrier postal ce qui m'a obligé à faire une analyste graphologique attentive pour comprendre de quoi il retournait. Quoi qu’il en soit, dois-je, une fois de plus rappeler que dans CB News, le « B » (qui voulait dire Business dans la version originale) est au moins aussi important que les autres lettres ? Combien de fois faudra-t-il répéter qu'aucun de nos journalistes ne porte un nom qui commence par un Z ? Une lettre qui au passage est particulièrement stigmatisée aujourd’hui. On se souvient que c’est celle qui est peinte en grand sur les tanks russes qui tentent d’envahir l’Ukraine avec le succès que l’on sait. Faute d’arriver à leur fin, ils détruisent tout sur leur passage à commencer par la liberté d’être ce que l’on veut. La semaine dernière, ils ont aussi détruit une nouvelle vie, celle d’un journaliste français, Frédéric Leclerc-Imhoff de BFM-TV. Ce n’est ni le premier, ni malheureusement le dernier. Ils seront nombreux, mes confrères autrement plus courageux que moi, à être les victimes de la bêtise barbare. Eux ne sont pas la cible de lettres imbéciles mais de balles réelles. Qu’ils soient ici honorés.