Un petit vélo dans la tête
Chers amis, si vous saviez comme je suis heureux d’être aujourd’hui, à ce moment de l’année. Non que je n’aie plus aucune idée pour écrire mes éditos du dimanche, certes pas. Simplement je crois qu’il est temps qu’on arrête. Qu’on fasse une pause. Que l’on réfléchisse un peu à ce que nous sommes et dans quel monde nous vivons. Vous avez vu cette histoire de Peloton ? Ne partez pas, je ne vous parle pas du Tour de France mais de cette société qui fabrique des vélos connectés d’appartement dont le cours de l’action a dévissé à Wall Street après qu’un des personnages de "Sex and the City" décède d’une crise cardiaque en descendant dudit appareil. Je n’ai pas vu la série, pas vu l’épisode, jamais utilisé un vélo d’appartement mais j’ai eu une sorte de blanc quand j’ai lu cette nouvelle. Je me suis demandé si c’était moi ou si c’était normal que des investisseurs, des gens supposément sérieux et réfléchis, vendent des vraies actions parce qu’ils avaient vu mourir un personnage de fiction. Je sais que cette histoire s’est produite dans un pays dont l’ex président a stupéfié le monde par son rapport à la réalité, mais quand même. Heureusement, la société Peloton a eu l’idée géniale et simple de répondre aux angoisses de la Bourse par un spot de pub mettant en scène l’acteur incarnant mort qui ne l’était pas en réalité (vous suivez ?), lequel proposait l’aller faire un petit tour en vélo, ajoutant « La vie est trop courte ». Trop dingue, oui.