Under my scroll
J’ai la gorge serrée. Juste un peu je vous rassure. Non, ce n'est pas la rentrée ni la météo qui a deux mois d'avance. C’est juste d’avoir vu partir Charlie Watts. Le batteur des Rolling Stones, au cas improbable où vous n’en auriez pas entendu parler. Oh, je n’étais pas un fan absolu, mais il m’avait l’air d’un type sympa, perdu dans une bande de dingues. Mais surtout, c’est une époque qui s’enfuit et ma jeunesse avec. Et c’est cela qui m’attriste le plus. J’ai appris la nouvelle sur un réseau social. Dès que tu vois la photo d’une personnalité avec écrit RIP dessous, tu sais. C’est pratique. Quand j'ai découvert la tête triste de Charlie en haut du fil d'info, la dépêche était tombée à peine quelques minutes auparavant. J’ai donc eu envie de féliciter l’auteur du post pour avoir battu sur le poteau nombre de ses concurrents. Lesquels, forcément déçus de ne pas avoir remporté cette manche décisive se sont lancés dans une pluie d’hommages à coups de photos et vidéos du disparu à tous les âges, dans tous les costumes, avec toutes les autres célébrités. Un flot documentaire tel qu’il m’a semblé que pas une minute de la vie de Charles Robert Watts n'avait pu m'échapper pendant mon scroll solitaire. Du coup, je crains qu’il faille d’ores et déjà renforcer les capacités des serveurs de Facebook, Twitter et autres lorsque Mick nous quittera. Heureusement que Keith Richards nous enterrera tous.