À côté de la plaque
Il y a des nouvelles comme ça qui te réjouissent au-delà même de ce qu’elles représentent. Et non, amis de la pub digitale, je ne parle pas du report à date ultérieure de la fin des cookies sur Chrome. Ce n’est qu’un sursis, ne l’oubliez pas. Ni du record de Grand Prix pour la France aux Cannes Lions. Pile l'année où on ne peut pas faire la fête. Bravo quand même. En réalité, ce qui a éclairé ma semaine, ce sont ces supporters qui sont partis soutenir l’équipe de France à Bucarest au lieu de Budapest et qui ont compris leur erreur en réalisant que ceux qu’ils prenaient pour des Hongrois étaient en fait Ukrainiens. Et qui, du coup, on dû regarder à la télévision, avec des commentaires en roumain, le match pour lequel ils avaient des billets. On dirait un film de Jean-Pierre Mocky. C’est délicieusement idiot, ça donne envie de parcourir le monde avec un bandeau sur les yeux au moment de choisir sa destination. Évidemment, nos supporters approximatifs ont dû trouver ça moins drôle. Mais à leur décharge, ils sont un peu comme nous tous. Depuis la fin du couvre-feu et le début de la libération, on est dans l’agitation débridée, avec des envies de tout, des sollicitations permanentes. On vire, on volte. Du coup, forcément, on peut se tromper de destination, voire oublier de faire des choses importantes. Comme d’aller voter aujourd’hui.