Confiance dans l’erreur

Photo édito

Cette semaine j’ai reçu un mail qui m’a fait réfléchir. Enfin, plus que les autres. Contrairement aux apparences, je ne réfléchis pas qu'une seule fois par semaine. Bref, il s’agit de la présentation d’une doctrine de sécurité pour le télétravail qui s’appelle Zero Trust. Ça doit être ce nom très hollywoodien qui m’a accroché l’œil parmi les centaines d’autres messages. Le principe est de « ne jamais faire confiance à qui que ce soit ». On ne peut pas faire plus direct. Ce qui veut dire que même si vous êtes un employé fidèle et consciencieux qui travaille tous les jours, il faut prouver son identité à chaque connexion. Du coup, pas d’usurpation, d’hameçonnage et autres horribles pratiques qui pourrissent la vie informatique. Évidemment, c’est assez déroutant et probablement irritant d’être constamment soupçonné de ne pas être celui que l’on prétend. Mais la sécurité est à ce prix. Plus d’erreur possible. Or nous sommes dans une société ne l’accepte plus, l’erreur. Demandez à Stéphane Richard. Tout étant programmé, informatisé, numérisé, on ne se trompe plus car une seule virgule au mauvais endroit dans des milliers de lignes de codes peut bloquer un pays. Tiens, même moi, qui suis pourtant l’un des plus gros producteurs d’erreurs du secteur, ça m’énerve de recevoir des mails furieux de téléspectateurs de CNews qui se plaignent des programmes. Un B, ça fait pourtant la différence ! Ou je me trompe ?

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