Bouder son plaisir (ou pas)
Aucun journaliste ne sait plus ce qu’est une bonne nouvelle. Ce n’est pas moi qui l’ai dit, c’est le Dalaï-Lama. Et bien cher Dalaï – vous permettez que je vous appelle comme ça ? - j’ai le regret de vous dire que vous vous trompez, ce qui, j’en conviens, n'arrive que rarement. Et je le prouve instantanément. Nous venons de vivre une semaine de bonnes nouvelles et ce n’est pas un groupe de généraux à la retraite qui me fera dire le contraire. Prenez les patrons de Google, Apple ou Amazon qui ont engrangé des résultats encore plus faramineux que d'habitude qui leur permettent d'oublier un instant tous ces envieux qui les critiquent. Ou Vincent Bolloré. Voilà un garçon qui respire le bonheur. Le mardi, il peut enfin s’installer confortablement chez son ami Arnaud Lagardère et envisager l'avenir avec gourmandise. Et le jeudi le même Vincent apprend qu’il a parfaitement le droit de s’acheter Prisma pour avoir de la lecture au cas où il s’ennuierait pendant les conseils d’administration de Lagardère. Si ce n’est pas une série de bonnes nouvelles ? Pour Arnaud aussi, lui qui se battait comme un beau diable contre tous ses envieux qui voulaient le groupe que son papa lui avait laissé. Il est maintenant rassuré. Il peut rester à la tête de ce qu’il reste de son empire pendant six longues années. C’est pas formidable ça ? Avec un peu de chance, ça correspondra à la fin de la 32ème vague et par conséquent au dernier déconfinement final après lequel il ne devrait plus y en avoir. Si tout va bien. Alors, toujours pessimistes, les journalistes ?