L’humanité de bas en haut
Vous connaissez ces moments énervants quand vous dépensez des sous pour rien ? Oui bien sûr. Ma nouvelle spécialité est d’oublier d’interrompre le paiement du stationnement sur mon appli. Et voilà facilement, trois, quatre voire six euros envolés. Offert à la Ville de Paris en remerciement de son bon accueil. Après tout je n’ai pas perdu des milliards de dollars comme un rappeur bipolaire ou un patron de plateforme sociale en perte de vitesse. N’empêche, ça m’irrite. Comme tout le monde je suppose, je n’aime pas perdre de l’argent. Un peu comme les employés de Twitter qui ont préféré quitter la boîte avant son rachat par Monsieur Musk. Dans un article à ce sujet, on expliquait que certains étaient partis pour des raisons éthiques et d’autres « pour des raisons bassement financières, parce qu’une entreprise non cotée, c’est moins intéressant ». Pourquoi les raisons financières de ces salariés seraient-elles basses ? Parce que c’est plus élevé d’attendre de se faire virer comme un malpropre ? Je sais bien que ce genre d’expression s’énonce sans y penser mais quand on y pense justement, on ne trouve pas vraiment de réponse satisfaisante. Bien sûr, il n’y a pas de raisons de douter de la hauteur de vue d’un milliardaire qui veut avant tout "essayer d’aider l’humanité ", ce qui est très gentil de sa part, d’autant qu’on ne lui a rien demandé. Mais cela n’empêche pas une majorité d’entre nous d’avoir parfois des préoccupations financières. Aussi basses soient-elles.