Boom arrière
Voilà, c’est fini, plus de démarchage commercial le week-end. Heureusement, ou pas, la loi en vigueur depuis cette semaine ne semble pas concerner les newsletters ni les éditos. Je ne m’opposerai certainement pas à ce texte qui ne peut faire que du bien à la réputation de l’industrie publicitaire qui en a bien besoin ces derniers temps. Vous n’aurez donc aucune allusion de ma part sur le thème du c’était mieux avant. D’une part parce que, comme on me l’a expliqué il y a longtemps, ce qui était mieux c’était qu’on était plus jeune, de l’autre, parce que cette semaine, j’ai entendu une expression qui m’a fait passer définitivement l’idée d’émettre ce genre d’avis. J’écoutais plus que je ne participais à une conversation sur une personnalité médiatique à propos de laquelle fut émis ce jugement définitif : « C’est un gros boomer ». J’avoue que cela m’a laissé assez interdit. Un peu comme un boxeur qui n’a pas vu venir l’uppercut. Non que j’aie eu particulièrement envie de défendre le gros boomer en question, mais si je connaissais l’expression « Ok Boomer », j’ignorais qu’on se rapprochait à ce point d’un jugement profondément négatif, voire de l’insulte. J’ai donc regardé sur Wikipédia pour vérifier, que oui, je faisais bien partie de cette génération, vue donc par celles qui les ont suivies de loin, comme le comble de la ringardise, voire du passéisme coupable. Me voilà donc de l’autre côté du miroir déformant. Tant pis. Comme l’ont déjà dit des tas de gens avant moi (là-dessus mon ami Wiki n’est guère précis), on est toujours le vieux con d’un autre. Oui, c’est comme ça que les boomers appelaient leurs propres boomers.