USA : AT&T et Verizon retirent leurs pubs de Google
Le malaise se propage. Hier, les groupes de télécoms américains AT&T et Verizon ont annoncé qu’ils retiraient leurs publicités de Google, sauf de la page recherche, suivant l’exemple de plusieurs autres annonceurs en Europe. "Nous sommes profondément préoccupés que nos publicités ont pu apparaître aux côtés de contenus sur YouTube faisant l’apologie du terrorisme et de la haine. Tant que Google ne peut pas donner l’assurance que cela ne se reproduira pas, nous retirons nos publicités des plates-formes de Google autres que celles liées à la recherche", a indiqué AT&T dans un courriel à l’AFP. "Lorsque nous avons été informés que nos publicités apparaissaient sur des sites internet non autorisés, nous avons pris des mesures immédiates pour suspendre ce type de placement publicitaire et lancé une enquête", a indiqué pour sa part Verizon. "Nous travaillons avec tous nos partenaires dans le domaine de la publicité numérique pour identifier le maillon faible afin que cela ne se reproduise pas à l’avenir", a précisé un porte-parole. La vente et l’achat d’espaces publicitaires sur Google ou sa filiale de vidéo YouTube ne sont pas effectués par des êtres humains mais par un système automatisé basé sur des algorithmes. Google assurait jusqu’à présent filtrer les contenus sur lesquels sont placées les publicités. Dans un blog publié mardi sur le site du géant de l’internet, Philipp Schindler, directeur commercial de Google, s’est engagé à retirer plus efficacement les publicités associées à des contenus "qui s’en prennent à des personnes en raison de leur race, religion ou genre". Dans une réaction à la décision d’AT&T, Google a déclaré : "nous ne faisons pas de commentaires sur des clients individuels mais nous avons entamé un examen approfondi de nos politiques publicitaires et nous sommes engagés publiquement à mettre en place des changements qui donneront aux marques plus de contrôle sur l’endroit où leurs publicités apparaissent". La publicité est la véritable vache à lait d’Alphabet (la maison mère de Google) à qui elle a rapporté en 2016 quelque 85 % des 90 milliards de dollars de chiffre d’affaires.