McCann Paris récuse les accusation de fichage de ses salariés

Suite à la plainte du syndicat Info'com-CGT contre  McCann Paris, révélée par Mediapart et consultée par l'AFP, pour "collecte déloyale de données à caractère personnel et discrimination" qu'il accuse d'avoir recensé 35 salariés dans un fichier illégal, l'agence a envoyé mercredi 10 mars dans l'après-midi, un communiqué de presse récusant "fermement ces accusations déplorables qui ne correspondent en aucune façon aux valeurs de McCann Paris (...) La priorité de notre nouvelle équipe de direction reste avant tout de soutenir nos collaborateurs et de construire une culture inclusive et diversifiée" et précise que "comme pour toute accusation, nous les prenons au sérieux et si l'enquête que nous menons révèle une quelconque malfaisance, nous prendrons rapidement des mesures en conséquence". Et précise qu'au "cours des 12 derniers mois, nous avons mis en place de nombreuses actions pour ouvrir un nouveau chapitre. Pour les semaines et les mois à venir, nous avons l'intention de les amplifier afin de permettre à chacun d'évoluer dans un environnement sain et stimulant". Cette plainte, a été déposée le 18 février auprès du parquet de Nanterre.

Mais le syndicat CFE-CGC a également déposé plainte devant le parquet de Nanterre contre McCann Paris pour

"discrimination syndicale", liée à des pratiques de fichage, a indiqué à l'AFP le parquet. Cette plainte a été déposée le 19 février devant le parquet, qui l'a transmise  à la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la

consommation, du travail et de l'emploi des Hauts-de-France (Direccte) pour "enquête". Cette plainte vise d'autres infractions dont "harcèlement moral au travail" et "discrimination à l'égard d'un témoin ou victime de harcèlement moral". Dans un communiqué transmis à l'AFP, Maitre François Levras, avocat du syndicat, a indiqué avoir déposé plainte également devant la CNIL "en raison de l'existence d'un traitement illégal de données, notamment, à caractère syndical".