Lundi, c’est procrastination

Procrastination

Les managers n’échappent pas à ce penchant humain, quitte à se sentir coupables.

Ce lundi 25 mars, ce sera la Journée Mondiale de la Procrastination. Un mot à l’apparence barbare mais qui trouve toutes ses origines dans la langue latine, « crastinus » signifiant « de demain » et pro « en avant ». Ce penchant à remettre au lendemain ce que l’on peut faire le jour-même est souvent attribué aux jeunes générations (ados, étudiants…). Mais une étude du site Hostinger.fr (réalisée avec Flashs) nous apprend que 89% des dirigeants et managers interrogés reconnaissent procrastiner dans le cadre professionnel. Et un tiers d’entre eux confesse que cela leur arrive souvent (33%), voire toujours (10%). On parle ici du secteur tertiaire : banque, assurance, commerce, etc … Et communication bien sûr!

Des facteurs multiples

Parmi les premières causes de cette procrastination des managers, on trouve bien sûr la surcharge de travail (40%) mais aussi le manque de motivation (41%). Les deux pouvant se combiner… Les jeunes managers citeront d’avantage le manque de motivation alors que les managers seniors mettront en avant la surcharge de travail.

D’autres causes sont souvent citées : 36% des sondés invoquent le perfectionnisme et 28% la peur de l’échec. Mais aussi des causes liées directement à la tâche à accomplir : son manque d’intérêt (21%) ou son manque de clarté (22%).

Sentiment de culpabilité

Sans réelle surprise, la gestion de l’administratif arrive très largement en tête des tâches les plus souvent ajournées (58% le disent). Rappelons-nous ce ministre, il y a quelques années, qui invoquait la « phobie administrative » pour justifier ses oublis de déclarations de revenus. Viennent ensuite la prise de décisions stratégiques (24%), la gestion des ressources humaines (21%) et la gestion financière (21%) qui sont tout de même des tâches reportées par plus d’un « procrastinateur » sur cinq. D’où peut-être ce sentiment de culpabilité qui a déjà animé les trois quarts des procrastinateurs au moins une fois, et même plusieurs fois pour 45% d’entre eux. Les reports au lendemain génèrent toutes sortes de difficultés : situations de stress, conséquences négatives sur la vie privée, ventes manquées, retards dans les projets…

L’étude de Hostinger.fr se termine sur un chiffre : 41% des managers et dirigeants interrogés ont déjà mis en oeuvre des mesures de surveillance vis-à-vis de leurs collaborateurs pour lutter contre la procrastination. Pas très cool comme solution.

Méthodologie : L'échantillon est composé de 1019 dirigeants et managers issus d’entreprises de toutes tailles et de divers secteurs d'activité du secteur tertiaire : banque, assurance, commerce, distribution, édition, communication, multimédia, études et conseils, informatique, télécoms, services aux entreprises. Le terrain a été mené en ligne les 3 et 4 mars 2024.

L'étude est consultable ici.

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