James Sleaford ou la naissance d'une ICON française

James Sleaford

La naissance d’un nouveau magazine est toujours un évènement. Les kiosques accueillent aujourd’hui la première édition française du masculin ICON. A sa rédaction en chef, James Sleaford, ex. Vogue. Peu après l’annonce par Reworld Media de l’arrivée en France d’ICON, l’intéressé nous avait accordé une de ses toutes premières interviews dans ces nouvelles fonctions (Spécial Luxe CB News N°117). L’occasion de la découvrir ou redécouvrir en ce jour spécial.

La presse luxe : un secteur encombré ou de la place pour tout le monde ? Il y a une place pour tout le monde. C’est une question de curation et de ce que vous voulez dire à votre lecteur.

Quelle déclinaison française pour Icon après l'Italie et l'Espagne ? Nous serons plutôt proches de la version italienne. Nous nous attacherons à produire un contenu inspirant et stimulant créé par des journalistes de qualité, avec la complicité de photographes de talent !

Le pitch pour se faire remarquer dans les kiosques ? La meilleure façon de se faire remarquer est d’aller à la rencontre des lecteurs. Nous aimerions, si possible, ouvrir un pop-up près d'un kiosque pour le lancement.

Quel type de lectorat masculin visez-vous ? Nous ciblons les hommes curieux et ouverts au monde qui les entoure. Que ce soit à travers les voyages, la culture, la mode, la littérature etc...

Le digital, c'est pour la presse… Les réseaux sociaux ont certainement une place importante dans la presse et devraient être liés au magazine, mais aussi avoir leur propre voix.

Le luxe c’est… l'artisanat, l'originalité et les matériaux de qualité. Il doit être aspirationnel et durable.

Quiet luxury, une tendance partie pour durer ? En période d'incertitude économique, les gens investissent dans des intemporels, mais lorsque l’économie rebondira, ils seront de nouveau tentés par des vêtements plus avant-gardistes. Mais les questions écologiques ont fait du luxe discret un choix plus réfléchi. Pour certains, il s'agira donc d'un lifestyle.

L’IA, danger ou opportunité pour la presse ? Pour être compétent dans n'importe quel domaine, il faut se poser les bonnes questions, même lorsqu'on programme quelque chose. Je pense que si l'on a l'intention de créer une œuvre d'art avec l’IA et qu'elle est envisagée sous cet angle, alors c'est intéressant. Le problème, c'est lorsque les frontières se brouillent et que l'IA est utilisée pour reproduire une photographie traditionnelle ou un travail d'écriture. Cela manque un peu d'âme et on regrette l’absence des imperfections qui peuvent rendre certaines images photographiques uniques.

84% des Français qui considèrent que les médias devraient avoir l’obligation de signaler l’usage d’IA dans leurs publications (baromètre La Croix-Kantar de la confiance dans les médias) ? Tout à fait d’accord.

JO de Paris 2024 et luxe, des mots qui vont très bien ensemble ? Oui, surtout en France où Louis Vuitton est partenaire des Jeux Olympiques.

Luxe et transition écologique, c'est jouable ? Oui, il s'agit de consommer moins mais mieux. Tant que les maisons de luxe continuent à fabriquer des produits à partir des meilleurs tissus, il n'y a aucune raison pour que ces articles ne puissent pas rester longtemps dans la garde-robe de quelqu’un. En outre, les marques de luxe sont attentives à leurs chaînes d'approvisionnement, ce qui permet d'éviter les problèmes éthiques dans le travail.

L’Inde, nouvel eldorado du luxe ? On en parle de plus en plus. Il est toujours intéressant de voir où les maisons de luxe organisent leurs défilés croisière, et la collection Dior Pre-Fall 2023 présentée à Mumbai a certainement attiré l’attention du monde de la mode.

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