Une nouvelle formule pour L’Express
Un an seulement après le lancement d’une nouvelle formule, L’Express remet le couvert avec une nouvelle formule qui mise sur son positionnement politique au centre, a expliqué son directeur général délégué Guillaume Dubois. "C’est une refonte générale de la marque L’Express", selon Guillaume Dubois, 20 mois après le rachat du groupe L’Express-L’Expansion par Patrick Drahi, propriétaire de SFR. Depuis, le nouveau propriétaire a réduit les effectifs du groupe, passés de 700 à 500 salariés, et arrêté le mensuel L’Expansion. Mais L’Express a vu ses ventes baisser à 292 000 exemplaires par semaine en 2016 (-13,5 %), contre 338 000 en 2015 et 400 000 en 2014. En particulier, les ventes en kiosque ont chuté de 22 % en 2015 à 44 000 exemplaires (source ACPM-OJD). "Nous commençons par rénover le papier car c’est l’enjeu le plus important en termes de chiffre d’affaires, mais l’avenir de nos titres est d’abord digital", a expliqué Guillaume Dubois. L’Express aura désormais une centaine de pages d’éditorial (sur 140), avec un nouveau découpage en une dizaine de rubriques, dont une grosse rubrique "économie", avec un cahier de 15 pages par semaine, réalisé avec les journalistes de l’Expansion réintégrés dans la rédaction de L’Express après la suppression du mensuel papier. L’Express a en revanche arrêté des éditions locales déficitaires. La rédaction nationale est ainsi renforcée avec désormais une cinquantaine de journalistes "écrivants", 45 journalistes web et 25 "non-écrivants". "Notre chantier sera de rapprocher la rédaction papier et la rédaction web" pour passer en "web first", a-t-il ajouté. Il vaut aussi accélérer dans l’univers de l’abonnement payant. L’objectif est de stopper la baisse des ventes papier et compenser ce recul par une hausse des abonnés numériques. Le magazine parie aussi sur sa ligne éditoriale positionnée au centre de l’échiquier, "un atout face à nos rivaux plus marqués politiquement", selon Guillaume Dubois. "Notre position idéologique est l’optimisme face à l’avenir, à l’opposé du déclinisme". Le magazine fait sa une mercredi sur Brigitte Macron et se défend d’être pro-Macron, même si son éditorialiste phare et ex-directeur Christophe Barbier l’a souvent défendu. "Il n’y a pas de candidat officiel de l’Express", a tranché Guillaume Dubois.