Reprise de La Marseillaise, avec plus de 40% d’effectifs en moins
Le quotidien La Marseillaise, en redressement judiciaire depuis fin novembre, a trouvé preneur. "Le tribunal estime l'offre recevable et ordonne la cession de l'entreprise (...) au profit des Editions des Fédérés", dirigées par le secrétaire départemental du PCF, Pierre Dharréville, a indiqué à l'AFP Mireille Roubaud, élue SNJ-CGT. Malgré une volonté de développement, la reprise passera par un difficile plan de suppression d'emplois: les éditions des Fédérés ne reprennent que 117 postes sur 208 actuellement. L'élément décisif a été le soutien du Fonds de développement économique et social - un prêt, souligne M. Dharréville - qui a permis d'alléger d'autant le soutien bancaire nécessaire. "L'essentiel (...) c'est que La Marseillaise va continuer à vivre, à produire une information locale (...) Que ce journal vive, c'est ce qui a déterminé mon engagement", explique M. Dharréville, défendant un quotidien - issu de la Résistance et longtemps d'obédience communiste - "qui participe grandement à la pluralité de la presse". Communiste pur et dur à ses débuts, le journal avait ouvert sa ligne éditoriale à la fin des années 90 mais en revendiquant toujours son statut de journal d'opinion, de gauche, engagé aux côtés de la classe ouvrière et dans les guerres de décolonisation.
Le projet de reprise s'articule autour de trois axes, détaille-t-il. "Le premier, c'est le (support) papier, avec la volonté d'être plus agréable. Un journal, ça a une existence physique". "Le deuxième, c'est le développement sur internet", poursuit-il, détaillant sa volonté de "faire passer la sensibilité" du quotidien sur ce support. e repreneur souhaite enfin développer "la présence du titre dans la société". "On est passé du média de masse au média de lien", observe-t-il, prévoyant des "initiatives", comme des "rencontres". Le quotidien s'organisera autour de trois grands "pôles" couvrant les six départements de diffusion: une édition pour le Gard et l'Hérault, une autre pour les Bouches-du-Rhône et une troisième pour le Var, le Vaucluse et les Alpes-de-Haute-Provence.