Lagardère Active : motion de défiance envers la direction
Les salariés de Lagardère Active ont voté mardi une motion de défiance contre leur dirigeant Denis Olivennes pour défendre les salariés du mensuel "Parents" et protester contre ce qu'ils considèrent comme le signe du prochain démantèlement du pôle presse. "Nous estimons être, de facto, face au démantèlement du pôle presse de Lagardère Active, à très court terme", accuse la motion, que l'AFP a pu consulter. Ce texte a été voté à l'unanimité par les salariés, réunis en assemblée générale. La direction de Lagardère Active, qui emploie un millier de personnes, négocie la vente de "Parents" à Uni-éditions, un groupe adossé au Crédit Agricole, qui a présenté une offre ferme de rachat. "Nous ne laisserons pas partir les salariés de Parents sans garanties sur l'emploi et la pérennité de leur titre", déclare la motion, qui accuse la direction "d'errements stratégiques". Les salariés exigent en particulier des garanties sur les "services transverses" (comptabilité, courrier, documentation, etc.) du magazine, qui emploie 16 salariés et une quinzaine de pigistes.
Le patron du groupe, Arnaud Lagardère, a déclaré lors d'un comité d'entreprise la semaine dernière qu'il se "posait la question" d'une cession des titres autres que "Elle", "Paris Match" et le JDD, les trois seuls qu'il juge "sacrés". Il aurait aussi déclaré que le groupe est "en panne sur la presse magazine", selon la motion. "Cette vente de Parents et ce projet de resserrer le groupe autour de trois titres ne sont-ils pas la preuve de l'échec de cette direction ? Nous n'avons plus confiance", écrivent-ils. Parmi les autres titres pouvant être cédés figurent donc Télé 7 Jours, Public, Ici Paris et France Dimanche. La motion indique aussi que la vente par Lagardère en 2014 de dix magazines au groupe Reworld Media et au belge Rossel a entraîné une chute des emplois : "il reste à ce jour moins de 9 salariés sur les 78 partis avec leurs magazines, hors Psychologies", écrivent les auteurs du texte.