La Tribune : les salariés expliquent leur mouvement de grève
Dans un communiqué, les salariés de La Tribune indiquent qu’ils ont cessé le travail la journée de jeudi. Un arrêt de travail voté majoritairement en assemblée générale le 22 février alors que Franck Julien, président du groupe industriel Atalian, a fait son entrée au sein du capital de Hima Groupe, premier actionnaire de La Tribune, il y a trois semaines. Selon eux, le nouvel investisseur à « d’emblée » annoncé en comité d’entreprise sa volonté de supprimer le service macroéconomie de La Tribune. « Une décision brutale, prise sans aucune concertation, qui rompt clairement avec l’histoire de notre média et trahit une vision biaisée de l’économie, selon laquelle l’information économique pourrait se réduire à celle des secteurs économiques et des entreprises qui la composent », pointent-ils. « Nous ne voulons pas que La Tribune devienne une plateforme publicitaire des entreprises, pour les entreprises ». Ils indiquent en outre que la suppression de ce service macroéconomie « semble devoir se résumer à des suppressions d’emploi qui ciblent clairement des personnes : ces dernières sont des élues de la DUP (Délégation unique du personnel, ndlr) ou de la Société des journalistes ». Pour les salariés, il s’agit d’une « décision politique contrairement à ce qu’avance la direction générale ». En outre, selon le communiqué, « l’argument de la grande fragilité économique de La Tribune nous semble également peu crédible » puisque « l’arrivée du nouvel actionnaire a entraîné une arrivée importante d’argent frais ».