Jours de France : le groupe Figaro obtient gain de cause contre Lafont Presse
Dans un communiqué, le groupe Figaro a annoncé vendredi que la société Entreprendre (groupe Lafont Presse) éditrice du magazine Jour de France, avait été condamnée par la Cour d'appel de Paris pour "contrefaçon de marque" ainsi que "concurrence déloyale et parasitisme" à l'égard de son propre magazine "Jours de France". A l'issue de cette procédure judiciaire de "deux ans", Entreprendre devra s'acquitter de 110 000 euros de dommages et intérêts. La société éditrice se voit en outre "interdire, sous astreinte, la poursuite de la commercialisationdu magazine Jour de France, sous quelque format et support que ce soit", souligne le Figaro. Dans sa décision, la Cour d'appel de Paris a considéré que l'impression d'ensemble qui se dégage de ces signes, "l’utilisation du même nom, à une lettre près, et l’appropriation des mêmes codes couleurs", indique le groupe Figaro, "est propre à générer un risque de confusion dans l’esprit du consommateur et que la société Entreprendre a contrevenu « aux usages loyaux et honnêtes du commerce dans le dessein de capter une clientèle intéressée par la ligne éditoriale du magazine".
Jours de France, fondé en 1954 par Marcel Dassault, père de Serge Dassault (propriétaire du groupe Figaro), avait vu sa publication mise en sommeil après 1989 avant d'opérer son retour dans un premier temps sur internet, en 2011, puis en print dès 2013 avec une périodicité trimestrielle. Parallèlement, le groupe Lafont Presse avait déposé la marque Jour de France (sans "s") en 2003 avant de publier le titre à partir de 2010. Ce dernier avait d'ailleurs contesté au groupe Figaro la paternité de la marque et réclamé sa déchéance. Dans une décision prise en décembre 2014, le tribunal de grande instance de Paris avait donné raison au groupe Lafont Presse. Mais la cour d'appel de Paris a infirmé cette décision dans sa décision du 20 novembre dernier.