Pub en ligne : +3% en France au 1er semestre

Le SRI a présenté mardi la 12ème édition de son Observatoire de l'ePub pour le 1er semestre 2014. Dans un contexte morose, la pub digitale démontre encore son dynamisme et son optimisme.

La publicité sur internet a connu une croissance de 3% au premier semestre en France, à 1,440 milliard € (en net) vs 1,398 milliards en 2013, ce qui en fait l'unique segment en croissance dans un marché publicitaire globalement tendu, selon l'Observatoire de l'e-pub rendu public mardi. "Le digital a besoin de simplicité, de lisibilité et d'efficacité pour nous permettre de développer le marché de la publicité sur internet", a résumé Arthur Millet, nouveau président du Syndicat des régies internet (SRI), à l'origine de l'Observatoire avec le cabinet PwC et l'Union des entreprises de conseil et d'achat médias (Udecam). Alors que le digital va dépasser le support papier dans le courant de l'année, il demeure cependant un média complexe pour les annonceurs français, selon l'étude. La part du digital dans les dépenses médias, estimée désormais à 24% contre 22% en 2013, continue sa progression mais celle-ci ralentit tout de même dans son rythme. "Il reste de la marge, la France est encore en retard comparée à d'autres pays, notamment le Royaume-Uni où le digital a dépassé la TV", a expliqué Matthieu Aubusson, associé chez PwC.

Affiliation, emailing et comparateurs à la peine

Dans ce contexte, le search consolide sa place prépondérante avec un chiffre d'affaires de 867 millions d'euros nets sur le premier semestre de cette année, soit 58% du marché de la publicité on-line en France. Le display (27% du marché pub digital) progresse quant à lui de +4% sur la période, à 394 millions € tandis que les autres leviers tels que l'affiliation, l'emailing et les comparateurs marquent pour leur part un peu le pas (-7%, à 221 millions €) et entrent dans une phase de consolidation, selon les auteurs de l'étude. Dans le détail, le search national et local progresse de +5% sur les six premiers mois de l'année, représentant respectivement 578 millions et 290 millions €. Au sein du display, les OPS progressent de +3% (39 millions €) et la vidéo de +34% (91 millions €) alors que le classique est en retrait de -3%, à 264 millions €. L'affiliation, au sein des « autres leviers » est en baisse de 9% (106 millions €), les comparateurs et l'emailing accusent pour leur part une baisse de -5%.

Le roi Mobile

"Ce semestre a été marqué par un vrai développement de l'usage de l'internet mobile", note d'ailleurs l'étude, qui pointe l'importance nouvelle prise par la vidéo et le Real-Time Bidding (RTB). La pub mobile a ainsi progressé de +61% sur le 1er semestre 2014, à 136 millions €. Le search représentant 80 millions € et le display 56 millions €. La croissance du display sur tablettes et smartphones se poursuit quant à elle avec des hausses respectives de 58% et 69% . Comme toujours, relèvent les auteurs de l'étude, il y a « décorrélation » entre les dépenses sur mobile qui sont en hausse et les audiences mobiles qui progressent sur un rythme plus soutenu . Toutefois, estime l'étude, le marché de la publicité mobile se développe grâce à la levée progressive des freins  : des audiences toujours en forte hausse   la montée en puissance du « very local »  la standardisation des formats  l'émergence progressive des adex mobiles.

Programmatique : peut encore mieux faire...

Et le programmatique ? «  Après une année 2013 marquée par une phase d’adoption massive », celui-ci a poursuivi sa croissance au premier semestre 2014 , représentant sur la période 84,7 millions € vs 56,8 millions un an plus tôt et 18,3 millions € en... 2012. Bien qu’en progression très forte ces dernières années, l’achat programmatique en France (22% du display) reste moins mature qu’au Royaume-Uni (28% du display).

+5% pour la vidéo

Par ailleurs, le succès du format vidéo se confirme avec une croissance de +5 points par rapport au premier semestre 2013 , soit 23% du display. De même, la part du digital dans les dépensesTV/Vidéo représente 6,4% au 1er semestre 2014 vs 4,4% il y a un an. Enfin, au niveau des usages, ce sont les smartphones et les tablettes qui portent très largement la croissance du secteur.

Méthodologie : les auteurs de l'étude précise que « les chiffres de l'Observatoire de l'e-pub sont issus des déclaratifs des régies SRI mais aussi des agences UDECAM et intègrent donc une partie des non directement déclarants tels que Google et Facebook. PwC travaille en parallèle à l'estimation de ces non-déclarants. L'étude couvre donc bien tout le marché ».

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