Dentsu accusé de fraudes à la pub numérique au Japon
Selon l'AFP, le groupe japonais de publicité Dentsu a confirmé, vendredi 23 septembre, avoir commis "des irrégularités dans ses services de publicité numérique" au Japon, évoquant "de nombreux incidents". L'agende presse, en citant un communiqué du groupe dévoile "qu'il y a 633 transactions douteuses et 111 clients concernés", ajoutant que "le montant correspondant aux opérations inappropriées s'élevait à environ 230 millions de yens". Soit 2 millions d'euros.
Quels incidents ?
Le groupe publicitaire cite des "disparités" entre les durées d'affichage publicitaire réelles et celles fixées avec le client, des commissions perçues alors que la publicité n'a jamais été diffusée, "de fausses déclarations en termes de performances" ainsi que "des surfacturations injustifiées". Dentsu dit avoir lancé "une enquête interne" mi-août dernier. Enquête qui serait remontée à "novembre 2012". Pour rassurer ses clients, Dentsu a transféré les "opérations concernées" à "une division indépendante".
Qui ?
Reuters évoque dans une dépêche "plus d'une centaine de clients concernés". L'AFP révèle que Toyota est l'un d'en eux. "Nous ne sommes pas en mesure de fournir plus de détails, mais nous confirmons avoir été avisés par Dentsu d'irrégularités dans certaines transactions du domaine numérique", a commenté Toyota dans une déclaration transmise à l'AFP. Dentsu, qui a formulé des excuses, a par ailleurs assuré que "ses résultats financiers ne devraient pas être affectés". Pour 2016, il escompte des recettes de 817,2 milliards de yens (7,2 milliard d'euros), un bénéfice d'exploitation de 132,4 milliards et un bénéfice net de 81,2 milliards de yens. A la Bourse de Tokyo, l'action a chuté vendredi de 4,78% à 5.170 yens après des informations de presse dévoilant ces irrégularités.